Voilà
ce que j’écrivais le jeudi 18 janvier 2018 au lendemain de mon assignation en
référé.
« Il est possible que ma mère perde son procès contre moi, (et contrairement à ce qu’elle pense je n’en éprouverai aucune joie)
Dans ma famille, la judiciarisation des rapports humains, bat son plein, mon père avait porté plainte contre moi, j’avais été convoqué à la gendarmerie. Hier je suis allé à Paris, au Palais de Justice pour une assignation en référé, suite à une procédure engagée par ma mère en réaction à mes blogs. D’après l’avocate de Google, elle pourrait être déboutée, alors qu’elle demandait quand même 15 000 euros de dommages et intérêts à diviser entre Google et moi. Finalement c’est elle qui devra peut-être dédommager Google pour ses frais d’avocats (qui étaient quand même trois sur le dossier).
Écoute on verra bien le 14 mars, les dés sont lancés, alea jacta est, advienne que pourra… Ce n’est pas la peine de se mettre martel en tête avant que la décision finale ne soit prise, on peut avoir une bonnesurprise, et de toute façon seulement après on avisera. Comme disent les Anglais, wait and see…
Moi j’ai demandé la médiation pour ma relation à ma mère, je souffre énormément de la situation de refus de dialogue et de communication. J’ai l’impression d’éprouver des émotions pour elle et qu’elle n’en éprouve aucun pour moi. Lors de l’audience, le juge lui a fait part de ma demande de médiation, elle a refusé catégoriquement.
Je ne me vis pas comme un fils sans cœur, bien au contraire, mais elle souffre d’une sécheresse de sentiments pour sa famille qui est pathologique. J’ai juste essayé de la remuer un peu sur ce plan-là, mais elle a réagi de façon violente (me réclamer quand même 15 000 euros), et sans aucune émotion apparente pour sa famille, mais seulement pour elle-même. Ma démarche n’a eu effectivement pour effet que de durcir la situation, qui n’était déjà pas simple, mais par la médiation d’internet j’ai pu lui communiquer mon vécu et mon ressenti, ce qui était absolument impossible de vive voix, parce qu’elle le refuse catégoriquement.
Elle refuse effectivement toute communication de vive voix depuis que j’ai l’âge de 16 ans en pratiquant le mépris, avec sur son visage une moue de dégoût. Avec mon père cela remonte aussi à peu près à la même époque en pratiquant l’intimidation et la destruction de l’estime de soi, avec sur son visage un rictus de sadisme. Quand j’ai fait une tentative de suicide au gaz lorsque j’avais 16 ans ils ont réagi tous deux par l’indifférence, ma mère avec une nuance de reproche et de mépris, alors que c’était de ma part un appel à l’aide en croyant m’adresser à deux êtres évolués, alors qu’il s’agissait de deux personnes qui réfléchissaient déjà aux moyens de se débarrasser de moi d’une manière ou d’une autre. Au fond par ma tentative de suicide j’apportais une solution finale sur un plateau au problème que je constituais, j’attisais un désir chez eux plus ou moins inavoué et refoulé, encore moins inavoué et refoulé chez mon père que chez ma mère, car cette dernière a tout de même un surmoi issu d’une morale chrétienne (dont elle a cru totalement s’affranchir par la psychanalyse) que mon père n’a même pas.
Elle a trouvé le problème à son surmoi en ne l’appliquant que par le biais du rapport à ses adversaires, moi ou d’autres membres de sa famille qu’elle méprise, comme par exemple son beau-frère, sur la base d’un autoritarisme non négociable ou en leur « faisant la morale », alors qu’elle ne s’applique à elle-même absolument aucune contrainte ni interdits dans la recherche de la jouissance, aujourd’hui encore à 72 ans ; elle est par exemple incapable de s’oublier elle-même et de faire passer l’intérêt de ses petites-filles avant le sien propre.
Elle se protège affectivement en ayant des relations sociales uniquement avec des « puissants », qui le pense-t-elle par leur caractère sont un peu comme elle, c’est-à-dire égoïstes et vénaux. Cela lui donne l’illusion d’être elle-même puissante, la dispensant de tout contact avec sa famille. Famille dont elle clame avec arrogance n’avoir aucun besoin, alors qu’elle a reçu tout au long de sa vie l’aide financière de ses parents pour assouvir le plus souvent tous ses caprices. C’est tellement plus facile de recevoir que de donner, dans son cas sans fournir le moindre effort puisque c’était le caprice de son père dénué de toute moralité en ce qui concerne ce caprice. Elle a beaucoup reçu et n’a jamais rien donné, parce que c’est beaucoup plus dur et que cela constitue un comportement éthique qui demande un effort. Dénuée de morale, dont elle s’est affranchie globalement à l’instar de toute sa génération, elle est également dénuée d’éthique, alors que c’est plus que jamais nécessaire en régime libéral-libertaire qui nous incite à toujours faire preuve de plus d’égoïsme et d’indifférence.
Le truc qui m’a fait réagir c’est pas ma pomme, mais c’est qu’elle prive ses propres petites filles de vacances à Quiberon juste parce qu’elle ne consent à absolument aucun sacrifice de son droit sacré à la jouissance, selon le leitmotiv de mai 68 qu’elle a pleinement fait sien sans d’ailleurs jamais se revendiquer de ce mouvement (ce qui est un genre de malhonnêteté intellectuelle de sa part), et qui est : « vivre sans temps mort, jouir sans entraves »…
J’avais l’espoir que passé 70 ans elle se mettrait un peu entre parenthèses puisqu’elle avait fait le choix de me sacrifier au nom de son plaisir, et que son désir de donner, partager ou transmettre pourrait sauter une génération au bénéfice de ses petites-filles. Or il n’en est rien, c’est toujours et plus que jamais tout pour sa pomme, jamais elle ne consentira au moindre amoindrissement de son Moi hypertrophié au bénéfice des générations qui la suivent. Jamais non plus elle ne consentira au moindre don, partage ou transmission qui pour elle constitue un sacrifice, alors qu’il s’agit de la norme, et même de la bonne santé dans toute famille normale et saine.
Elle constitue un cas unique et même inédit dans toute l’histoire de l’humanité et de toutes les générations qui la précédèrent, propre à sa génération très singulière de baby-boomers qui globalement a fait le choix de bloquer tout l’héritage matériel et spirituel de 1500 ans de civilisation pour sa pomme afin de le dépenser, voire de le dilapider, et de ne rien donner, partager ou transmettre à celles qui suivent ; ou bien éventuellement après la mort et alors qu’elle se vit comme immortelle. Mais il ne peut s’agir (par la force des choses) que de biens matériels, et alors qu’il y a un abandon de la transmission qui ne peut se faire que par le biais de l’éducation et de la morale de vivant à vivant, officiellement par pénitence de nos crimes passés pour ceux qui font preuve de probité et d’honnêteté intellectuelle (la déconstruction) ; par irresponsabilité, égoïsme, voire méchanceté pour les plus malhonnêtes, catégorie dans laquelle je range mes deux parents (la perversion). Ces deux derniers ne furent à défaut de la moindre valeur morale ou éthique (je dirais que la morale a des racines religieuses, alors que l’éthique est un choix personnel) à transmettre, même pas capable d’éprouver les émotions et sentiments que tout mammifère éprouve pour sa progéniture.
Ainsi pour moi, la transmission de certaines valeurs morales finalement propices au développement psychique et même physique, s’est-elle faite uniquement par le biais de mes grands-parents et non de mes parents. Car ces derniers ont refusé d’avoir le moindre devoir vis-à-vis de moi. Je comprends que les enfants aient des devoirs envers leurs parents, mais dans le cadre d’une réciprocité, ils rendent à leurs parents ce qu’ils ont reçu d’eux : c’est le mouvement de la nature. Je suis sincèrement navré pour ma mère et sa sécheresse de sentiments à mon égard, alors que pour ma part j’ai l’impression d’en éprouver pour elle. J’éprouve même un genre de pitié à propos de son incapacité à éprouver la moindre émotion pour sa famille, son incapacité à éprouver la moindre compassion pour ce qui est en devenir et encore fragile : l’enfant. Aujourd’hui ses propres petites filles, jadis moi-même lorsque je fus enfant.
Je trouve scandaleux et surtout absurde qu’elle ait exercé une profession qui précisément exige d’éprouver une certaine compassion pour ce qui est fragile et en devenir. Elle a certainement dû jouer la comédie durant toute sa carrière professionnelle, la psychologie n’étant pour elle qu’un moyen de se blinder envers toute émotion pour quiconque ne présentant pas des signes extérieurs de richesse, et présentant éventuellement des signes de faiblesse (ce qui est par définition le cas des enfants, mais pas seulement).
Comme tant de nos contemporains, éprouver de la compassion est vu par ma mère comme un signe de faiblesse. Effectivement en régime libéral-libertaire (faussement libertaire en réalité), on peut jouir à profusion, c’est toléré et même encouragé mais certainement pas d’éprouver le moindre signe de faiblesse. Comme le système demande des acteurs rentables avant tout, la compassion est vue comme une émotion contre productive dans l’objectif de la performance. Cet objectif est demandé partout, du monde du travail jusqu’au monde plus privé de l’intimité, où beaucoup s’imaginent qu’ils doivent livrer une « performance » au lit sur le modèle de l’industrie de la pornographie. Nous vivons une immense décadence spirituelle, et également de nos modes de vie qui entraîne fatalement la généralisation d’un phénomène typiquement contemporain : le burn out, totalement lié à tout ce que j’ai décrit plus haut.
Je conçois bien que la conservation de la maison de Quiberon au sein de la famille pour que des petits enfants puissent en profiter et s’y épanouir, constitue un aveu de faiblesse pour quelqu’un comme ma mère, puisque reposant sur une émotion condamnée par le système libéral-libertaire : la compassion pour ce qui est en devenir, par définition encore fragile et faible. Émotion susceptible d’affaiblir celui qui la ressent. La maison de Quiberon sera donc vendue sous peu, d’autant plus que ma mère pourrait ressentir une extrême frustration d’avoir perdu son procès contre moi. Par esprit de vengeance elle y trouvera une consolation dans le fait de nous faire du mal à ma famille et moi-même.
Cette judiciarisation est le symptôme de quoi ? Selon moi d’une perte de sens qui va du monde du travail jusque dans l’intimité des familles et des personnes prises individuellement, qui estiment toute forme d’abaissement volontaire de soi-même pour se mettre à hauteur de son interlocuteur, comme un aveu de faiblesse. Alors que souvent ce n’est pas le cas et même tout le contraire : c’est un signe d’intelligence que ne comprennent plus nos contemporains obsédés qu’ils sont par la volonté de puissance, volonté qui touche dans une égale proportion les hommes et les femmes ; ces dernières qui jusque-là traditionnellement étaient dévolues essentiellement au soin des enfants alors que les hommes faisaient souvent la guerre. Le nouvel état d’esprit des femmes fait courir un grave danger de pérennité à notre civilisation désormais soumise à un régime libéral-libertaire, ou plutôt très hypocritement libertaire (juste pour diviser) et pleinement libéral, exacerbant ce nouveau statut, s’en félicitant même en y trouvant une des définitions du féminisme. Mais il s’agit malheureusement d’une caricature de féminisme, car la nouvelle volonté de puissance des femmes blanches qui ne savent plus se mettre au niveau de leurs enfants en faisant elles-mêmes preuve d’un esprit d’enfance, met en péril leur devenir, donc celui de la civilisation, parce qu’elles sont elles-mêmes en réalité instrumentalisées par le pouvoir néolibéral qui cherche à exploiter leur force de travail.
Enfin pour conclure ma mère exhibe constamment ses signes extérieurs de richesse quand elle passe nous voir pour provoquer notre envie (comme elle l’a toujours fait avec moi depuis que j’ai 8 ans), dont l’essentiel lui vient de ses parents qui la lui avait transmise – la richesse matérielle, mais hélas ni la richesse spirituelle, ni la richesse morale qu’elle n’a pas su saisir je ne sais pourquoi ! – par moralité, pour que se pérennise la civilisation à travers elle, et à travers elle sa famille c’est-à-dire ses descendants. C’est là qu’elle se plante en niant et même en néantisant ses descendants c’est-à-dire mes enfants, ma femme et moi. Elle prend en outre bien soin de nous dire que tout est à Elle et que nous n’aurons jamais rien de son vivant, ni même le droit de profiter de ses maisons dont elle verrouille systématiquement l’accès quand elle ne les met pas en vente, et durant toute mon enfance c’est l’accès à son cœur qui fut verrouillé.
Elle est comme un perverse qui jouit intensément du Réel comme ça (par la souffrance d’autrui), en faisant envie à sa propre progéniture, sans l’once d’une quelconque moralité, sans l’once d’une quelconque volonté de transmission, fonctionnant exactement de la même façon perverse depuis que j’ai l’âge de 8 ans, allant systématiquement en vacances dans les destinations qui font rêver sans jamais une seule fois m’avoir emmené avec elle, je dis bien pas une seule fois ! Alors que toute sa vie elle n’a cessé de voyager et de jouir intensément avec l’argent de ses parents.
Quand le pli est pris d’un comportement pervers, et chez elle ce mauvais pli fut pris très tôt, on ne peut pas revenir en arrière, car on ne peut renoncer au plaisir qu’il procure : plaisir à la souffrance d’autrui, sadisme. Avec comme cerise sur le gâteau une moue de mépris et de dégoût sur le visage, en me disant que je n’ai jamais mérité et ne mériterai jamais d’avoir quoique ce soit. Comment voulez-vous que je désire revoir un jour une telle femme qui se complaît dans la perversion qui lui apporte la volupté la plus totale, et alors que son entourage ne lui en fait même pas la remarque et semble trouver tout cela absolument normal ? Cette femme a un comportement criminel de Romaine décadente qui provoque le dégoût.
Voir ici cette attitude si banale chez beaucoup de femmes, alors qu’aujourd’hui seuls les hommes sont dénoncés comme étant des « porcs ». Son statut de femme victime forcément victime, lui a permis d’avoir bien plus de vices et en toute légitimité et bonne conscience, que l’immense majorité des mâles blancs des pays occidentaux. Du fruit de mon expérience et de mon temps passé dans l’entourage de ma mère, ce sont les femmes aujourd’hui derrière l’alibi du féminisme qui sont à l’avant garde du vice en Europe, et qu’elles exercent en cherchant à se cacher de tout regard un peu trop curieux.
Mais revenons à son cas précis : elle estime sans doute que le fruit de 1500 ans de civilisation chrétienne en Europe, en France et plus spécifiquement en Bretagne dans son cas, lui était destiné ; comme si elle avait atteint un tel degré de perfection que cela la dispensait de tout effort de transmission, et qu’après elle et son sublime passage sur cette terre, le monde pouvait bien crever.
Je crois et même suis à peu près sûr que ce réflexe égoïste est plus largement le fait d’une génération bien précise, celle des baby-boomers, mais cela reste une hypothèse. Si elle était généralisable alors elle prendrait l’exactitude d’un fait scientifiquement prouvé.
Si son comportement était généralisable, cela signifierait la chute irrémédiable de notre civilisation. Autrement dit est-elle le symptôme d’une maladie isolée, et alors cette femme est une malade que son père avait trop gâtée au détriment de la morale et de la justice ? Ou d’une épidémie propre à sa génération de baby-boomers et vouée à se répandre, jusqu’à contaminer l’ensemble d’une civilisation vieille de 1500 ans, bradée en une seule génération de mai 68 à aujourd’hui, et dont Macron est comme l’épiphanie : la dernière pièce du puzzle amené à révéler l’essence du projet dans toute son horreur ?
Le pire est que tout ce scandale aurait pu être évité et la vérité étouffée, si ma mère comme la majorité des femmes bobos de sa génération m’avait fait le complice de son vice. Cela m’aurait sans doute permis d’accéder à un statut social de nature à flatter mon amour propre, et alors je n’aurais jamais eu aucun désir de revanche et même de la reconnaissance pour ma génitrice.
Mon père semble bien absent dans toute cette histoire ! Est-ce ma mère qui ne lui laissa pas la place du Père ? Toujours est-il qu’il ne se comporta jamais en père, au mieux comme un copain sympa, au pire malheureusement la plupart du temps comme un bourreau, pour ma mère comme pour moi, à l’instar des gamins laissés à eux-mêmes dans Sa majesté des Mouches.
Je sais que mon père essaya parfois de faire du bien aux autres, mais finalement de mon point de vue, il sembla se rendre compte au bout de quelques années qu’il ne trouvait sa jouissance que dans le fait de me faire du mal, par jalousie. Il n’en avait sans doute pas conscience, c’est un malade comme nous le sommes tous, mais lui dans un sens négatif et péjoratif : c’est un bourreau. Tout comme ma génitrice d’ailleurs, mais elle a un degré moindre et mieux assumé, plus civilisé donc indétectable.
C’est bien pour cette raison qu’ils se sont plu immédiatement et que leur rencontre fut comme un coup de foudre, qui se transforma dès ma naissance en enfer pour moi. Il n’y a que des inconscients qui se rencontrent, dans les deux sens du terme concernant mes parents.
Je fus le bouc-émissaire que la Nature leur offrait et dont ils avaient besoin tous les deux pour assouvir leurs plus mauvais instincts et leur pulsion de mort. Je pense même de plus en plus que de la part de deux personnalités aussi toxiques, ma naissance fut calculée dans cette optique. Ils ne mirent jamais aucun espoir en moi, mais juste leurs plus mauvais instincts, en toute impunité bien sûr, car personne dans la famille n’avait envie de le savoir ou alors aucune envie de l’ébruiter, chacun pour défendre sa petite réputation ou même son petit confort moral.
Comment pourrait-on avouer que l’on a généré deux tels monstres, de la part de leurs ascendants ? Ou même de leurs amis : que l’époque génère de plus en plus de monstres à mesure que le spirituel qui découle du religieux perd du terrain dans une société purement matérialiste fondée sur un idéal de jouissance ? Or généralement le bien est désormais perçu comme ennuyeux et niais (de Gaulle fut perçu comme un vieux con ennuyeux par les étudiants qui firent mai 68), et le mal est profondément jouissif, et ce sont bien généralement nos plus mauvais instincts qui sont exacerbés par la propagande publicitaire, qui elle-même semble souvent découler comme une mauvaise caricature des slogans de mai 68. Il n’y aura pas de lendemains qui chantent, ni de Grand Soir, car dans une Jungle où tous sont en guerre contre tous, où chacun se préoccupe de sa survie dans un environnement hostile, on ne peut s’inquiéter d’autre chose et a fortiori encore moins de tout idéal collectif. Et cela nos dirigeants le savent bien, ça a d’ailleurs été « pensé » ou plutôt calculé par les premiers théoriciens du néolibéralisme, et jusqu’à aujourd’hui chez leurs épigones post soixante-huitards généralement.
Quel scandale et quelle honte de la part de deux personnes qui se revendiquent comme étant évoluées et civilisées, surtout ma mère ! Mais surtout quel scandale et quelle honte depuis mai 68 et cinquante ans de ce que Zemmour appelle à juste titre le suicide français : une société qui désormais par rejet de toute effort spirituel, n’en finit pas de nous offrir le spectacle plus pitoyable que tragique de sa lente agonie, et de sa mort à moyen terme de plus en plus inexorable !
Autre élément de la genèse, je veux bien admettre que mon père ait persécuté ma mère, ce qui explique que je lui aie servi de défouloir !
Supprimez la persécution du champ politique, elle resurgira peut-être avec encore plus de force dans le champ de l’intime, pourquoi ? Parce que le propre de l’homme est d’être un néotène, un animal inachevé. Toute la perversion que l’on trouve en chacun d’entre nous et que l’on ne trouve pas chez les animaux est due à cette maladie constitutive de l’espèce. Tout homme est malade, aucun n’échappe à la règle, aucun homme n’est adapté à son environnement et chacun doit adapter son environnement à lui-même. La maladie est exacerbée aujourd’hui d’autant plus que l’homme/animal malade, détruit son environnement pour faire du profit. Il exacerbe ainsi son mal-être puisque toute joie de vivre ou idée du bonheur venait d’un sentiment de réconciliation avec la nature, ce qui n’est plus aujourd’hui possible pour pratiquement personne. La disparition chez nos contemporains d’un phénomène comme la joie de vivre est assez récent, et rend la vie en collectivité absolument insupportable, fondée sur la bouc-émissarisation des éléments les plus fragiles, et l’apparition d’un phénomène comme le burn out.
Et effectivement pour mes parents, je fus le plomb qu’ils n’eurent aucun scrupule à faire sauter, pour continuer à vivre d’une façon non pas joyeuse, mais jouissive. Mes deux parents n’ont jamais été des êtres joyeux ou heureux, mais des individus pervers axés sur un pur idéal de jouissance. Bien que tout être humain le soit et que la vie humaine soit perverse par essence selon moi, et que c’est ce qui définit le propre de l’homme ; on l’est comme pour tout à un plus ou moins grand degré, pervers.
On appellera bonté, les sentiments qui émanent des individus les moins pervers et les plus conscients, c’est-à-dire les moins malades, et la bonté ne sera jamais pure chez personne car tout individu est malade par définition. On appellera méchanceté les sentiments qui émanent des individus les plus pervers, c’est-à-dire les plus malades et inconscients.
Mes deux parents ont eu un coup de foudre l’un pour l’autre car ils se sont reconnus comme deux êtres profondément malades, ce qui constituait une impasse et ne pouvait contribuer qu’à générer de l’extrême souffrance incarnée en chair et en os par moi-même. Je sais que d’un point de vue politique Hitler fut le Mal Absolu, mais on ne sait pas tout ce qui se passe dans le champ de l’intime qui égale parfois en horreur, mais à une échelle individuelle, ce qui s’est passé de manière collective pour des millions d’individus persécutés.
Je sais intimement que mes deux parents égalèrent en horreur à mon égard, les pires crimes commis à l’égard de l’humanité. Je sais que dit ainsi cela peut sembler grotesque, cependant c’est malheureusement réel : mes deux parents m’ont toujours traité comme Hitler traitait les juifs, comme un « sous-homme », et aujourd’hui encore par ma mère, privé de tout droit, bon qu’à n’être maltraité psychologiquement ou physiquement par mon père lorsque je fus adolescent. Moi ce que j’attends c’est que son entourage prenne bien conscience que ma mère est un monstre qui causera sans doute ma mort prématurée. Mon père aussi, mais plus personne ne peut lui en faire la remarque car il est loin. Il a fui comme tout criminel, car sa vie ne fut qu’une cavale perpétuelle afin d’échapper à sa propre conscience… »
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